Blockchain In Media

Blockchain in média (B.I.M.) est un programme de recherche, issu de l’unité de recherche ECOLAB de l’ESAD Orléans, dont le champ d’investigation consiste à penser le design du temps à partir du design de la blockchain. Utilisée pour développer des crypto-monnaies comme le bitcoin, la blockchain ou “chaine de blocs” désigne une technologie de stockage numérique de transactions, en principe ineffaçable et infalsifiable, aux applications bien plus larges.

Parti pris

Tout médium enregistrant l’activité humaine modifie non seulement la perception que nous avons du temps présent, mais également notre rapport à l’archive, au passé et à l’histoire. Dans l’optique de questionner empiriquement cette hypothèse, B.I.M. a créé sa propre chaîne de blocs et l’a indexé sur une unité temporelle alternative : le cycle des marées déterminé par la rotation de la Terre et l’attraction du soleil et de la lune.

Recherche

Notre recherche visera à étudier de quelle manière la Chaîne de blocs constitue le déploiement des potentialités du médium informatique visant à temporaliser l’espace des transactions humaines. En ce sens elle participe à une archivisation du monde automatisée qui vient redessiner les conditions de construction du passé et du futur social (par exemple, par les smarts contracts) et par là-même du monde commun.

Expositions 

S’il est courant de parler d’un design d’espace, n’existe-t-il pas aussi un design du temps ? Nos appareils d’enregistrement, de stockage et de manipulation de données affectent la perception que nous avons du temps présent ainsi que notre rapport à l’archive, au passé et à l’histoire. Blockchain in Média cherche ainsi à penser le temps à l’aune de l’archivisation du monde, notamment par les blockchains

Champs de recherche

Visit of one mining container, in the jungle

​​Nous mettons en place une publication graphique mettant l’accent sur l’impact écologique de la blockchain Bitcoin et plus précisément sur le cas du minage de cette crypto-monnaie au sein du parc national des Virunga en République Démocratique du Congo, patrimoine mondial de l’humanité.

Blockchain to print

Le principe de départ du projet Blockchain to print est que la chaîne de blocs n’est plus seulement considérée comme un outil d’archivage, mais comme un outil d’écriture dynamique, capable de produire des formes visuelles et graphiques infalsifiables, au même titre par exemple qu’une écriture manuscrite. Il s’agit en particulier d’indexer des fontes variables aux données chiffrées des blocs ou liées au calcul des machines, qui varient dans le temps.

Cryptoxxxperience

Le workshop CryptoXxxperience propose la création et la mise en place d’un format événementiel expérimental dédié à la création numérique live (live coding, vidjing, création sonore) évoluant autour du monde technologique de la blockchain. Les étudiants ont été amenés à imaginer et à produire les différents composants de ce temps fort et festif (programmation, jeu, affiches, livrets, masques…).

Genesis blockchain

La Genesis blockchain est un prototype créé intégralement par le collectif BIM. Il répond à deux questions : faire calculer des ordinateurs avec le moins d’énergie possible et utiliser la hauteur des marées pour influer sur le temps et la puissance de calcul.

Le visiteur est invité à découvrir son organogenèse, c’est-à-dire son développement.

Blockchain graphique

Afin que les processus de calcul et d’archivage de la blockchain ne restent pas dans une boîte noire inaccessible à la compréhension humaine, il est nécessaire de chercher à les rendre visible à l’aide d’outils graphiques tout en poursuivant les réflexions de l’année précédente sur l’idée d’une chaîne de blocs indexée au temps des marées.

Imaginaires du Bitcoin

A la racine de certaines technologies radicales, il n’y pas seulement une application pratique mais souvent des fantasmes bien plus vastes et des idéologies puissantes. C’est le cas de la crypto-monnaie bitcoin, dont le Livre blanc fondateur est publié le 31 octobre 2008, une nuit de Halloween, par l’énigmatique Satoshi Nakamoto, au sommet de la crise financière mondiale. Cette monnaie décentralisée, de pair-à-pair, qui naît dans un contexte de défiance généralisé, devait permettre d’outrepasser les Etats comme les banques.

Équipe

Enseignant.e.s-chercheur.e.s de l’ECOLAB : Lionel Broye (coordination), Florent Deloison, Victor Guégan, Emmanuel Guez, Marie Lechner.

Etudiant.e.s-chercheur.e.s associé.e.s en DSRD
Gaël Goutard, Basile Jesset, Morgan Stricot.

Etudiant.e.s second cycle (2020-2021)
Karolina Borkowka (5DM) – Oriane Dalles (4DM) – Mégane Lazou (5DM) – Nicolas Lemaitre (5DM) – Yen-Chen Lin (5DC) – Hugo Du roure (5DM) – Gabriel Martinez (4DM)

Etudiant.e.s second cycle (2021-2022)
Quentin Demaria (4DM) – Oriane Dalles (5DM) – Maguelone Faivre d’Arcier (4DM) – Noe Gautheron (4DM) – Amandine Godard (4DC) – Simon Latieule (4DM) – Shuai Liu (4DM)

Équipe de recherche : Lionel Broye (artiste, ÉSAD Orléans), Benjamin Cadon (La Labomedia – Orléans), Florent Deloison (artiste, PEA, ÉSAD Orléans), Baruch Gottlieb (Brandenburgische Technische Universität Cottbus), Victor Guégan (historien du graphisme, PEA, ÉSAD Orléans), Emmanuel Guez (artiste, théoricien des média, directeur de l’ÉSAD Orléans), Lucile Haute (artiste, maîtresse de conférences, docteure en arts plastiques, ENSAD Lab et université de Nîmes), Serge Hoffman (artiste, Responsable du Pôle numérique de l’ENSAV La Cambre, Bruxelles), Aude Launay (commissaire d’exposition), Anthony Masure (responsable de la recherche, HEAD-Genève), Vincent Rioux (artiste sonore, Responsable du Pôle numérique des Beaux-Arts de Paris), RYBN (collectif artistique), Morgane Stricot (conservatrice en chef du département d’arts numériques du ZKM Karlsruhe).

Partenaires

Collège international de philosophie

École Nationale Supérieure des Arts Visuels de La Cambre (Bruxelles, Belgique)

La Labomedia (Orléans)

ZKM (Karlsruhe, Allemagne)

École Nationale Supérieure de la Photographie (Arles)

Haute École d’Art et de Design (Genève, Suisse)

Université Technique de Cottbus (Allemagne)

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